A l’occasion du congrès de la Société française d’hématologie (SFH) qui s’est tenu à Paris du 28 au 30 Mars 2018, cinq associations de patients :
- Action leucémies,
- Association française des malades du myélome multiple (AF3M),
- France Lymphome Espoir (FLE),
- Association de soutien et d’information à la leucémie lymphoïde chronique et la maladie de Waldenström (SILLC),
- Connaître & combattre les myélodysplasies (CCM),
ont publié un manifeste collectif “afin d’alerter les pouvoirs publics et nos concitoyens sur les difficultés d’accès en France aux médicaments innovants, et plus particulièrement aux nouveaux traitements anti-cancéreux“.
Le manifeste vise les retards accumulés dans les processus d’accès au marché et souligne “l’inertie” du système d’évaluation et de fixation des prix. Il regrette, par ailleurs, que “la logique économique prime désormais sur la santé et l’intérêt des patients” et conduise à des “arbitrages financiers susceptibles d’aboutir à un déni d’accès aux traitements“.
Le système actuel est jugé “obsolète” et “peu transparent” et qualifié de “doublon” par rapport à l’Agence européenne du médicament (EMA).
Les associations demandent la “garantie d’un accès précoce” aux médicaments dès lors que l’EMA a octroyé une autorisation de mise sur le marché (AMM), “sans attendre que soient fixées les conditions de leur commercialisation“.
Elles soulignent, par ailleurs, que “les critères d’évaluation utilisés par la HAS […] ne sont pas toujours en phase avec la réalité des traitements destinés à des populations de patients très limitées, surtout en situation d’impasse thérapeutique” et exigent une “totale transparence des décisions prises“.